Les travaux du CNPR

La certification périodique : une obligation vertueuse

Doté de missions définie par la loi le Conseil National Professionnel de Rhumatologie (CNPR) a fait preuve d’une activité soutenue durant l’année 2021 et depuis le début de l’année 2022.
Révision des orientations prioritaires de formation permettant l’indemnisation du DPC, nomination d’experts à la demande des tutelles dans de nombreuses pathologies (pertinence de l’imagerie de la douleur du genou, prise en charge des tendinopathie non rompu de l’épaule, activité physique et santé…) Interlocuteur pour la promotion des bio similaires de la caisse d’assurance-maladie, élaboration du répertoire opérationnelle des ressources (super annuaire des rhumatologue permettant de définir chaque activité que ce soit en établissement ou en cabinet libéral) révision de la nomenclature de la CCAM etc.. les membres du bureau et les experts n’ont donc pas chômé.
Toutefois ce qui paraît la mission la plus importante, en passe d’être achevé cette année est celle concernant la recertification des médecins, et notamment l’élaboration du parcours professionnel. Cela concerne tous les médecins dont le rhumatologue y compris en activité depuis longtemps. En effet au départ il semblait que seuls les nouveaux installés serait concerné mais finalement il a été décidé d’appliquer dans le dispositif l’ensemble des praticiens.
Cela consiste à produire des documents attestant d’une formation continue selon des modalités définies par le CNPR soutenu par la Fédération des spécialités médicales (FSM), validé par le ministère,.
Ce parcours professionnel sera le pilier principal de la certification périodique : 2 cycles triennaux de DPC (attention ! ce terme porte à confusion car il va bien au-delà du DPC indemnisé basé sur les orientations prioritaires de formation mais inclus toutes les méthodes de formations validées contenues dans le tableau ci -dessous) seront ainsi inclus dans une période de 6 ans de certification. De plus la certification périodique en se limitera pas au parcours de DPC mais prendra aussi en compte des objectifs de renforcement de la qualité des pratiques professionnelles et d’amélioration de la relation avec les patients, ainsi qu’une meilleure prise en compte sa santé personnelle.
La certification périodique s’appliquera donc à tous les médecins à compter de janvier 2023, par cycles de 6 ans. Les jeunes diplômés, commençant leur carrière en 2023 et donc titulaires d’une certification initiale au sortir de leur parcours universitaire de 3ème cycle, devront s’inscrire d’emblée dans un premier cycle de certification. Les médecins déjà en exercice auront un délai de 3 ans pour entrer dans leur premier cycle. Ainsi, tous les médecins auront été certifiés une première fois en 2032.
Au terme de chaque cycle de 6 ans, les médecins devront faire la preuve qu’ils auront réalisé un programme minimal d’actions dans chacune des quatre « briques » de la maison qualité :

  • Actualiser ses connaissances et compétences
  • Renforcer la qualité de ses pratiques professionnelles
  • Améliorer la relation avec ses patients
  • Mieux prendre en compte sa santé personnelle

La plupart des médecins sont déjà engagés dans des programmes de formation ; un peu moins nombreux sont ceux qui participent à des actions d’évaluation de leurs pratiques ou de gestion des risques. Il ne s’agira donc pas – pour la plupart d’entre nous – d’un « travail supplémentaire » mais plutôt d’une collection des actions effectuées pour valider ce processus !

La certification périodique sera gérée par un Conseil national de la certification périodique (CNCP) et les actions, déclinées dans un référentiel élaboré par chaque CNP selon une méthode définie par la HAS et arrêté par le ministère, seront retracées dans un compte individuel gérées par chaque praticien. L’Ordre des médecins enregistrera la certification individuelle et en conservera la preuve.
Les textes d’application de l’ordonnance du 19 juillet 2021 sont en cours de rédaction et de concertation. La FSM et les CNP veillent à ce qu’ils permettent une démarche individuelle simple et souple, gérée par les pairs, adaptée à la pratique de chacun et ne constituent pas un carcan rigide qui risquerait d’entrainer une réaction de rejet…

Le CNPR de rhumatologie a donc élaboré une maquette en demandant à chaque rhumatologue sur une durée de trois ans d’effectuer trois actions distinctes, dans trois catégories différentes. Vous trouverez ci-dessous l’ensemble des activités de formation listé par catégories dans lequel vous pouvez piocher pour faire valider votre recertification. À noter que le CNPR a choisi de laisser la possibilité d’action qui ne sont pas listé à condition qu’elle soit soumise (par exemple réunion d’association formaliser, pouvant compter pour une des trois actions sur l’obligation triennale). Cette action doit être soumise pour validation par le site du CNPR.

En cas de carence d’obligation il n’y a pas de sanction pour l’instant prévu mais on peut parier qu’à terme cela pourrait conduire à une obligation de formation voir à une suspension d’activité. Nous en sommes pour l’instant loin mais nous vous encourageons à vous intéresser de près à la rue certification et à la façon de remplir vos obligations futures.

Le CNPR sera à vos côtés pour vous aider